lundi 4 juin 2012

tanger Casa Rabat

Bizarrement ces derniers jours je me trouve curieusement un peu maltraité par les garçons de café. l'autre jour à Tanger l'un est venu prétendre que je pouvais pas me connecter depuis le café, quoique le Wifi soit présent et d'autres personnes installées à leur table avec des ordinateurs; il m'a aussi reprocher de passer des heures dans le café et de ne pas consommer ou de ne consommer que le minimum, grosse modo une tasse de café. je venais d'arriver depuis cinq minutes, dix au maximum, et ma commande n'était toujours pas arrivée à ma table. il était difficile de reprocher quoique ce soit. cela a fini par une dispute, j'ai du changer de place, fut certes mieux servi, mais obligé d'user des attributs de l'autorité auxquels les malheureux sont toujours par obligation quasi religieuse soumis: je sortis de mon sac une bouteille d'eau minérale et mangeai un gâteau à la pistache. signes que mes vêtements de pauvres cachaient peut être un porte feuille plein, signe plutôt que la société n'est que convenance et signes convenus et que l'on peut passer d'un monde à l'autre tout simplement en donnant à voir ces attributs, rappels que le mensonge social est parfois la seule condition pour vivre en paix comme l'on veut en société et que les petites gens ne sont pas forcément les meilleurs amis (ni les pires soit dit en passant) et que toujours on ne fera du bien à une personne que malgré elle...

aujourd'hui c'est à Rabat, il est vrai un café un peu huppé équipé d'une pâtisserie à une dizaine de mètres du cinéma 7éme art. là, alors que j'étais assis à l'extérieur le garçon de café est venu me reprocher de fumer. Puis il a voulu se faire payer avant que je n'ai fini de boire mon café, comme si je risquais de m'enfuir, enfin alors que j'avais commandé un café le temps d'aller aux toilettes et de revenir il avait donné ma place à quelqu'un d'autre.  Dans le fond tout ces petites ingratitudes de la vie ne me dérangent pas profondément, d'autant plus que je sais comment les soigner: il suffirait de porter un complet veston, d'éviter d'avoir des chaussures percées et des mains peinturlurées comme si elles n'étaient que les mains d'un misérable travailleur, un pouilleux sans plus. et tout cela est bien évidemment à ma portée, y compris la manucure s'il le faut.

Mais ces petites misères de la vie quotidienne, ont la vertu de me rappeler que je suis un être humain vivant parmi les êtres humains, chose que j'oublierai assez vite si je me laissais aller. la focalisation. le mot a une explication narrative qui vaut le détour mais il a aussi une acception qui m'interesse plus dans la mesure où elle implique l'idée de concentration, et c'est mon cas dans la mesure où je passe mes journées perché je ne sais où à chercher des écoles où faire œuvre utile, si possible et quelqu'un soit le prix (quoique peut être pas jusque là).

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